Lionel-Édouard Martin : Lucrèce, De Natura rerum

Pauvre cervelle humaine, ô poitrines aveugles !
En quelle ténébreuse vie, en quels périls
Se passe ce bout d’existence ! La nature
N’aboie, voulant son bien, que dans la perspective
D’un corps exempt de maux, et d’un esprit qui jouisse
Du plaisir de ses sens, sans crainte ni soucis. (Lucrèce, trad. par L.-É. Martin)

Magma, de Lionel-Édouard Martin

Boire seul et triste, aux chandelles – seul et triste. Au moins ça coule, brûle les muqueuses, les anesthésie. Au fond, plus durablement que l’alcool, feu de paille. Là, c’est le feu de chêne, la braise, où mijote l’ivresse, brouillant la cervelle, mais qui nourrit, peut-être mal, mais qui nourrit, comme nourrissent aussi le café, les…