(bigi est en vacances – son coup d’œil manque à cet ensemble, et Nev sur le départ. Voici donc le dernier billet avant mi-août, où on essaiera lentement mais sûrement de reprendre le rythme.)


BoisII

 

 

Éclaboussures d’or miel
sur parquet poncé vernis ciré
coule à flots le soleil.
Glissade culbute.
Sourire du dehors dedans.
Glissade culbutes,
chutes et rires.
« Chut ! »
Parquet grince, lattes craquent.
En arrêt sur la pointe des pieds nus
aux aguets.
Rien.
« Ils dorment ! »
La maison fait silence,
sauf les murmures.
Bois tendre à pleine plante,
parquet grince, lattes craquent,
se déboîtent, on trébuche, on remboîte.
Jeu de construction grandeur nature.
Bois tendre à pleine plante.
Racines du foyer
et tortueuses veines fauves,
« On dirait qu’on serait au bal… »
« … ou sur un navire… »
eau du bois échappée
malgré l’ordonnance stricte
« … mais pas à l’école » – ni au tribunal –
des chevrons rangs d’oignons.
Regard plongé en surface.
Racines du foyer
dans l’épaisseur du bois
plancher où s’ancrer,
lattes épaisses comme le poing,
et tortueuses veines fauves.
Jusqu’au noir charbon,
effritement entre les doigts,
entre le bois et la pierre.
Couches sédimentaires.

Comme des histoires d’enfance.


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