La faute de goût est-elle nécessairement faute de style ? Telle est peu ou prou la question, pas tout à fait purement rhétorique, que je me posais il y a quelques semaines en tombant sur cette pittoresque citation de Faulkner – que je relis presque intégralement, semble-t-il, pour redécouvrir sans guère de surprise combien je…
À bâtons rompus 6 : éblouir
Comme une récente conversation (épistolaire et… à bâtons rompus) avec un ami en était venue à évoquer la psychanalyse, je lui écrivais récemment qu’« occulté » me semblait un terme bien mal choisi, que rien n’était à proprement parler caché, dissimulé – sinon ce qu’autrui essaie de mettre sous le tapis, ajouterais-je ici. Au contraire, je comparais l’occulté à l’« éblouissant ; donc aveuglant »
« La Friche », coécrit avec Marc Mahé Petska
J’ai toujours rêvé d’écrire quatre mains (sans superpouvoir ni mutation), et la rencontre avec Marc, d’abord ses poèmes sur Twitter, puis tout particulièrement de Cyberpunk is dead, baby ne pouvait que réactiver cette envie. La nouvelle La Friche en est issue – après une longue gestation (six ans, autant dire que ça remonte à une autre vie),…
Fucking Tech – #Writever janvier 2025
Je réunis ici les microfictions de mon deuxième #writever, sur le thème ô combien bucolique de Fucking Tech. J’ai pris au sens large les « relations intimes » mentionnées par le descriptif et, cette fois encore, je me suis autorisé deux, voire trois pouets au lieu d’un. Entorse ou non, et alors que j’ai commencé pleine d’enthousiasme,…
Aquarelles : Frimas
L’une aux pinceaux et aux couleurs, l’autre au clavier en noir et blanc : « Aquarelles » est un exercice à quatre mains avec une amie, Cpsy. Pas vraiment de thème sinon le paysage, notamment urbain mais pas seulement, puis le dialogue se tisse au gré de nos inspirations, la sienne d’abord, qui engendre la…
De ses cendres
Il était une fois une qui follement avait aimé et follement été aimée. Puis follement tout fut rompu, vola en éclats, blessant cruellement. Follement mit sa foi à tout continuer en idéal.
Il fut une fois une qui saignait un sang trop impétueux, trop rouge, pour que le tarissent les pâles onguents, les sages propos, les fades raisons. Il s’épancha, rouge comme un soleil, et brûlant.
[…]
80816
Pour un regard. Un regard dévoré d’horizon. Sillonné de présages qui le traversent et scintillent, se perdent et rejoignent quelque insondable origine. Pour un regard. Un regard trempé d’eau forte. Acéré de l’éclat qui brille à l’entaille pure du diamant sans oubli. Parce que les paupières se ferment et qu’à leur courbure les extrêmes s’échangent. Parce…
À bâtons rompus : partage et alliance
En commençant cette série de textes, cherchant à remonter je ne sais quelle origine pour mieux comprendre ce que j’appelle « littérature » ou ce que j’en attends, j’avais une idée préconçue : je pensais que mon appétit de lecture avait originellement à voir avec la connaissance, le savoir. J’y plaquais ce que je nommerais…
À bâtons rompus : promesses
Qu’est-ce que je cherchais dans la lecture, au commencement ? D’emblée à mettre des mots sur des choses ? La réponse la plus sincère me paraît être que l’enfant que j’étais se contentait d’imiter (toute ma famille a toujours beaucoup lu, c’était une activité à la fois normale, fréquente, et à laquelle il était normal de consacrer…
Oubli
Que panse-t-il ? * De l’oubli je ne connais qu’un patient murmure, une voix aigrelette que répercutent au hasard les coulisses, et que l’on chasse d’un revers de main. Je n’en connais qu’échos étouffés et qui submergent, reflets louches, masques d’illusion qui en grimaces tordent les sourires. Que les ombres portées qui allongent leur linceul, le…
Aquarelles : Comme au ciel
L’une aux pinceaux et aux couleurs, l’autre au clavier en noir et blanc : « Aquarelles » est un exercice à quatre mains avec une amie, Cpsy. Pas vraiment de thème sinon le paysage, notamment urbain mais pas seulement, puis le dialogue se tisse au gré de nos inspirations, la sienne d’abord, qui engendre la…
À bâtons rompus : métaphores
Deux lectures m’ont profondément… allais-je dire marquée ? J’ai beau ne pas bien aimer l’expression, assez creuse, je crois que celle qui convient le mieux ici est : m’ont profondément parlé. Il s’agit de Perséphone 2014, de Gwenaëlle Aubry, lu en début d’année, et de Mécanismes de survie en milieu hostile, d’Olivia Rosenthal, lu en décembre. Un…